Se lancer en agriculture urbaine avec les Cols Verts 

©️Les Cols Verts
24 Sep 2020 | Lecture 4 minutes

Réseau associatif pleinement ancré dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire, Les Cols Verts œuvre pour la transition alimentaire et le développement de l’agriculture en ville via l’accompagnement de porteurs de projet. L’association est à l’origine du premier MOOC Agriculture Urbaine, un support de formation en ligne qui a touché plus de 15 000 personnes ces dernières semaines. A l’issue de ce parcours mobilisant plus de 65 intervenants, 300 personnes ont choisi de se lancer. Le réseau accompagne aujourd’hui des entrepreneurs sur une dizaine de territoires en France. Nous avons posé 3 questions à Boris Marcel, directeur du réseau, pour en savoir plus sur ce catalyseur de projets verts en ville.

A l’origine des Cols Verts ?

« Les Cols Verts est né de l’expérimentation d’une ferme urbaine dans le Nord à Valenciennes, dans un quartier prioritaire de la ville. Progressivement, le lieu s’est prêté à diverses animations, à des prestations aux entreprises ou à d’autres activités en lien avec l’apiculture par exemple. Fort de cette expérience, Les Cols Verts s’est ensuite constitué en réseau il y a 3 ans et demi pour capitaliser sur le site de Valenciennes et créer des outils qui permettent de répliquer ce type de dispositifs partout en France. Aujourd’hui, on pilote des actions à l’échelle nationale et de nombreuses expérimentations sur les territoires. Par exemple, nous avons lancé une initiative de « services civiques agriculture urbaine » pour que les jeunes puissent se former et venir en aide aux acteurs de leur territoire. »

En quoi vos activités transforment-elles les quartiers ?

« La majeure partie de nos projets sont implantés dans des quartiers prioritaires. C’est notre marque de fabrique car on prône une agriculture au service d’une transition écologique mais aussi sociale !

Nos projets ont pour but de sensibiliser et de reconnecter les habitants à leur alimentation. Ce sont des supports pédagogiques avant tout : on ne nourrira pas entièrement les villes grâce à l’agriculture urbaine mais ça rend beaucoup d’autres services, outre l’aspect nourricier. Ce sont des projets qui récréent du lien social et intergénérationnel par exemple. Des lieux comme les fermes urbaines sont des lieux de convivialité où les gens prennent plaisir à faire les choses eux même. Cela contribue au développement économique également. Nous soutenons le développement de projets d’agriculture urbaine professionnelle, à la différence des jardins partagés que vous avez en bas de chez vous et qui sont souvent gérés de manière bénévole. Certains de nos projets se prêtent même à l’insertion professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. »

Quelle est votre vision de la ville de demain ?

J’imagine une ville plus résiliente avec moins d’étalement urbain. Je pense à une ville-archipel entourée d’une ceinture urbaine en polyculture. Enfin, c’est une ville circulaire ou les déchets deviennent des ressources et où l’alimentation est au cœur des préoccupations et des échanges quotidiens, au bénéfice des petits commerces de proximité.

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