Cycloponics est une startup qui propose des solutions innovantes pour réhabiliter les espaces urbains inutilisés afin de redynamiser les zones urbaines en tension et relocaliser la production alimentaire via la construction de fermes urbaines.

3 questions à Jean Noël Gertz, agriculteur et président fondateur de Cycloponics.

Pouvez-vous présenter votre structure et ses activités principales ?

Cycloponics est une startup (30 salariés) fondée en 2016 et spécialisée dans la réhabilitation des espaces en souterrains non utilisés, et plus particulièrement dans les zones urbaines en tension.

Notre activité principale est la création de fermes urbaines avec une exploitation en agriculture biologique. Notre première réalisation était à Strasbourg, et nous sommes actuellement implantés à Paris 18^e et 19^e ainsi qu’à Bordeaux. Des parkings à Lyon et à Villeurbanne sont actuellement en réhabilitation. Nos espaces sont aujourd’hui en moyenne de l’ordre de 10 000 m2 exploitables. Nous réhabilitons aussi certains espaces pour en faire des bureaux à destination d’acteurs du monde agricole et agro-alimentaire.

Enfin, nous développons actuellement une activité d’ingénierie/appui-conseil à destination des acteurs publics de la ville. Nous accompagnons actuellement des métropoles dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) dans la réhabilitation d’espaces inutilisés en sous-sol.

Quel est le fonctionnement de vos fermes urbaines ?

© ICF la Sablière/Cycloponics

Nous cultivons des champignons et des endives, car ce sont les seuls plants autorisés à la culture hors sol en label agriculture biologique. Nous utilisons des racines d’agriculteurs locaux que nous cultivons dans le noir pour les endives et avec une lumière de travail pour les champignons.

L’avantage de ce système, c’est qu’il est très peu consommateur en eau et en énergie, et que le cycle de pousse est très rapide. On peut donc rapidement valoriser les espaces réhabilités en ayant une production alimentaire locale et biologique.

Nous revendons ensuite nos produits à la coopérative biologique de l’Ile de France, qui les revend ensuite à un public choisi : des restaurateurs locaux, des cantines scolaires et d’entreprises ainsi que des épiceries biologiques.

Comment vous insérez vous dans l’écosystème de la ville de manière solidaire et inclusive ?

© ICF la Sablière/Cycloponics

Si nous exploitons la majorité de nos fermes, nous avons développé un partenariat pour notre espace à Strasbourg. Celui-ci est maintenant exploité par une entreprise d’insertion pour les personnes malvoyantes.

Nous travaillons aussi au maximum avec des bailleurs sociaux pour revaloriser et réhabiliter des fermes urbaines dans leur secteur. Cela s’inscrit dans une dynamique d’inclusion et de redynamisation des quartiers.

Nous avons l’ambition de continuer à développer des partenariats avec des acteurs de l’écosystème social et solidaire pour travailler ensemble à une ville plus durable et inclusive.