L’urbanisme solidaire est-il notre avenir ?

© Carmen Santana
11 Fév 2016

Pour s’adapter aux évolutions de la société, la ville et l’habitat doivent évoluer. Dans le cadre de l’édition « Réver(cités), Villes recyclables et résilientes » de l’Observatoire de la Ville, Carmen Santana, architecte spécialiste de la réversibilité chez ArchiKubik et Grand Prix 2014 du concours « Futurs Possibles », nous présente sa vision d’un urbanisme solidaire et son rêve d’une ville qui vit au rythme de ses habitants.

© Carmen Santana

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Notre société a changé de visage : nous vivons plus longtemps, nous sommes plus mobiles et plus connectés. Nous avons bousculé notre modèle familial et imaginé de nouvelles façons de faire du commerce. C’est un fait : nous vivons une période de mutation profonde à tous les niveaux. Mais qu’en est-il de l’espace dans lequel nous vivons ? La Ville est-elle prête à prendre part à ces grands changements, avant tout humains ? En tant qu’architecte spécialiste de la réversibilité, ma réponse est oui. C’est simple, construire une smart-city, c’est d’abord faire de l’anthropologie sociale.

Chacun de nos projets est pensé pour s’intégrer aux trois échelles qui constituent le vivre ensemble : le territoire, le quartier, et l’humain. Chaque construction est unique, tout comme les personnes qui l’habitent. Les bâtiments doivent désormais aller au-delà de leur propre usage, et donner beaucoup plus à la Ville que des murs et un toit. Ils sont au cœur de la vie sociale.

C’est sur ces bases que repose l’urbanisme solidaire : recyclage des matériaux, économie circulaire, intelligence des sous-sols, cultures permanentes sur les balcons. Les idées fusent et les initiatives citoyennes ne manquent pas. Archikubik s’inscrit pleinement dans cette démarche : sur la ZAC de Rouget de l’Isle, nous avons réalisé 800 logements, dont 40% de logements sociaux et un Foyer Jeunes Travailleurs. Même les escaliers ont été conçus pour bénéficier d’un éclairage naturel et économiser de l’énergie !

© Carmen Santana

© Carmen Santana

Aujourd’hui, nous nous trouvons à la croisée des chemins. Nous devons apprendre à désapprendre, lutter contre la standardisation qui était autrefois la norme et encourager cette utopie collective que j’ai nommée « ville organoleptique ». Ce rêve que je poursuis est celui d’une Ville qui vit et respire au rythme de ses habitants, une ville pensée pour favoriser la cohésion sociale, la diversité, les espaces verts. Nous y arriverons avec de la volonté, une grande force de conviction et des idées novatrices. Oui, l’urbanisme solidaire est notre avenir.

 

Demain la Ville
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