À Nantes, la municipalité crée des potagers pour venir en aide aux plus démunis

Nantes_potagers crédit Ville de Nantes
23 Déc 2020 | Lecture 2 minutes

Le concept de « ville nourricière » fait de plus en plus l’actualité en raison de la métamorphose de notre système agricole et des réponses à apporter aux enjeux climatiques. À Nantes, c’est une initiative d’abord sociale et solidaire qui pousse la ville à expérimenter des potagers pour venir en aide aux plus démunis.

L’agriculture urbaine au service des plus démunis, c’est le pari effectué cette année par la mairie de Nantes et un exemple de gestion des biens communs qui pourrait inspirer de nombreuses villes à l’avenir. Initiée au printemps, à la sortie du premier confinement, l’initiative est un succès et devrait être reconduite l’année prochaine.

Baptisé « Paysages nourriciers », ce projet est né d’une initiative du Service des espaces verts et de l’environnement (Seve) de la ville ainsi que du Centre communal d’action sociale  (CCAS) en réponse à la crise sanitaire et à ses répercussions économiques sur les populations défavorisées.

La réponse a donc été la mise en œuvre d’une cinquantaine de parcelles dans les espaces publics de la ville de Nantes. Si les plus grandes parcelles proviennent de la pépinière municipale, d’autres espaces ont été mis à contribution, comme les jardins de l’hôtel de ville, les anciennes douves du château des Ducs de Bretagne ou encore des jardins et parcs publics. Au total, 50 lieux de production sont disséminés dans les 11 quartiers de Nantes.

Ces implantations tiennent compte de la saisonnalité (une partie pour les légumes d’été et une autre pour les légumes d’hiver) et produisent des courgettes, choux kale, cardes, concombres, et plus tardivement tomates, butternut, pâtissons ou courges spaghetti. Le tout dans un cadre ultra-local et sans pesticides. La ville s’est même fait conseiller par quatre spécialistes français de la permaculture pour mener à bien cette opération.

“Au-delà de sa vocation nourricière, cette expérience a aussi permis de renforcer le lien social ajoute Catherine DAVIAUD, responsable du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville.

La récolte d’été a permis de fournir 10 tonnes d’aliments, distribués gratuitement aux familles en difficulté, par le biais d’une trentaine d’associations de quartier ou d’aide alimentaire. Près de 2 500 personnes en ont été bénéficiaires. L’équipe municipale espère récolter 15 tonnes supplémentaires de légumes d’hiver et le dispositif sera reconduit l’année prochaine.

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