Angers mise sur la nature et le smart pour aborder sa transition écologique

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31 Déc 2020 | Lecture 3 min

L’année dernière, l’agglomération d’Angers a officialisé un programme de “smart city” afin de réduire, notamment, ses consommations d’eau et d’énergie. En parallèle, la capitale de l’Anjou a été élue “ville la plus verte de France” pour la seconde année consécutive.

Cette année encore, l’Observatoire des villes vertes, formé par l’Unep et Hortis, a placé la capitale de l’Anjou en tête de son classement des villes les plus vertes de France. C’est la deuxième année consécutive que la ville d’Angers s’octroie la première place de ce classement, en devançant sur le podium Nantes (pourtant élue capitale verte de l’Europe en 2013) et Metz.

Il faut dire que l’agglomération angevine mise énormément sur la végétalisation de ces espaces. Elle consacre ainsi près de 5% de son budget à la végétalisation, là où l’investissement en création et entretien d’espaces verts représente en moyenne 1,2% du budget des 50 plus grandes villes françaises.

À Angers, on compte environ 204 m² d’espaces verts par habitant et la métropole multiplie les actions pour améliorer et optimiser la verdure sur son territoire. Cela fait 10 ans que les équipes municipales ont laissé tomber l’utilisation de produits phytosanitaires. Des chèvres ou des moutons sont utilisés pour tondre les pelouses de certains espaces publics. Et comme dans de nombreuses villes, la municipalité implique également les citoyens avec des potagers partagés et des permis de végétaliser les rues.

Angers est une ville verte, donc, mais aussi une ville connectée. C’est en tout cas le pari effectué par la collectivité avec un investissement massif, plus de 150 millions d’euros pour un projet de “smart city” qui doit aider cette agglomération de 290 000 habitants à réaliser sa transition écologique et à atteindre des objectifs principalement en matière de réduction du trafic automobile et de réduction des consommations d’eau et d’électricité.

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Angers Crédits Cramos Wikipédia

50 000 capteurs connectés pour devenir un “territoire intelligent”

Ce programme, initié l’année dernière, vise à accélérer l’action écologique de la ville en se basant sur près de 50 000 capteurs qui vont permettre d’optimiser les consommations ou améliorer la qualité de vie sur l’espace public. C’est une tendance à l’œuvre un peu partout dans le monde, et ce bien que les externalités négatives des objets connectés sur l’environnement sont désormais connues de tous.

En matière d’énergie, la ville va ainsi miser sur un éclairage moins consommateur (30 000 lampadaires vont être équipés de LED) et 3 600 lampadaires seront équipés de capteurs de présence qui augmentent ou diminuent l’éclairage public en fonction du passage des piétons et voitures. Deux mesures dont l’objectif sera de réduire la facture d’électricité de la commune de 66% d’ici 2025.

Des capteurs, la ville d’Angers compte en utiliser pour de multiples usages : optimiser en temps réel les consommations de gaz et d’électricité des bâtiments publics, analyser la circulation pour mieux fluidifier le trafic, informer sur la disponibilité des places de parking ou encore permettre une gestion intelligente des déchets.

Et comme Angers est une ville résolument verte, 400 capteurs seront également placés dans les jardins et parcs de l’agglomération afin d’analyser l’humidité du sol et déclencher l’arrosage uniquement en cas de nécessité. D’après la mairie, cela devrait permettre de réduire la facture d’eau de la ville de près de 30 %.

Pour concevoir et déployer ces capteurs, ainsi que la plateforme de supervision et les services associés au projet, l’agglomération d’Angers a fait appel à un consortium d’entreprises dans lequel on retrouve Engie, Suez ou encore le géant britannique de la pétrochimie Ineos.

Un projet et une vision de la Smart City qui se rapproche de ce que met en place la ville de Dijon avec son programme OnDijon. Les deux villes partagent d’ailleurs le même cheminement qui consiste à miser à la fois sur la technologie, la refonte de leurs transports en commun (mise en place d’un tramway en 2011 à Angers et en 2012 à Dijon) ainsi que sur une importante végétalisation. Dijon était d’ailleurs finaliste malheureuse du concours qui, chaque année, décerne le prix de la capitale verte de l’Europe. Signe que le mix entre végétalisation et tout-technologique est une tendance forte de ces grandes “villes moyennes” françaises.

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