Comment la voiture électrique pourrait modifier la ville ?

18 Fév 2013

C’est une constante depuis des siècles : à chaque révolution des transports, nos villes se sont transformées. L’avènement des chevaux a conduit les municipalités à paver leurs rues. L’arrivée de la voiture a fait du goudron la norme de nos villes. Et si, demain, la voiture électrique annonçait encore de profonds changements de la voirie ?

Véhicule électrique, Nice. Crédits Kévin B.

Véhicule électrique, Nice. Crédits Kévin B.

La particularité de la voiture électrique, c’est que sa batterie a besoin d’être rechargée plus souvent que nos voitures aujourd’hui ont besoin de se rendre à la pompe à essence. Ainsi, les réverbères pourraient devenir les bornes de recharge de demain, c’est en tout cas en ce sens que la Communauté du Pays d’Aix-en-Provence a annoncé des tests grandeur nature en fin d’année 2012.

Les parcmètres pourraient, eux aussi, servir aux recharges. Ils proposeraient alors deux types de tarifs différents : une heure de stationnement pour les véhicules thermiques, une heure pour les voitures électriques. L’automobiliste propriétaire de la seconde paierait à la fois le stationnement et sa recharge. Si l’idée d’une recharge aux parcmètres relève pour l’instant du vague projet, le tarif préférentiel sera lui bientôt une réalité, puisqu’il a été retenu par le gouvernement parmi les solutions à même de soutenir le développement des véhicules propres.

Les routes elles-mêmes pourraient servir à recharger directement les voitures en marche : des équipes japonaises ont prouvé qu’en diffusant des ondes radio via des plaques métalliques insérées sous la chaussé, réceptionnées par des pièces en métal placées dans les pneus des voiturés électriques, il était possible de recharger une voiture en marche. On vous laisse imaginer les chantiers dans les centre-villes si une telle solution venait à se généraliser…

Sans imaginer d’immenses travaux, la voiture électrique pourrait modifier les voies de circulation en forçant les autorités publiques à repenser leur utilisation. Si aujourd’hui les transports en commun bénéficient de voies dédiées, pourquoi ne pas imaginer chez nous le même principe pour les véhicules électriques qui, eu aussi, constituent des options de transport sobres en émissions de CO2 ? La Californie en tout cas ne nous a pas attendus : dès 2010, le Governator Schwarzenegger autorisait les véhicules hybrides et électriques à emprunter la voie de circulation habituellement réservée au covoiturage.

Le changement, c’est pour bientôt, indiscutablement.

MarcelGreen.com
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Stéphane CORDONNIER
21 février 2013

Le véhicule électrique changera sans doute les usages à moyen terme et induira des aménagements d’envergure dans nos communes. Mais au délà de la voirie et des systèmes de recharge mis à disposition des usagers, se pose la question plus globale de la gestion et la production de l’énergie supplémentaire nécessaire aux véhicules mis en service. L’électrique, oui, mais de quelle orgine? Nucléaire, solaire, éolien, la question reste ouverte et nos capacités de production sont aujourd’hui clairement sous-dimensionnées pour répondre à une mise en service massive sur le marché des véhicules électriques.

www.breezcar.com
4 mars 2013

Bonjour Stephane, je vous invite à lire cet article sur le véhicule electrique et les idées recues : http://goo.gl/vD7Nh

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